In Georgia, in the South Caucasus, 54 per cent of emigrants are women. In this former Soviet country, which is struggling to get closer to the European Union, there are few opportunities for well-paid jobs. No one believes the official unemployment rate figures, which estimate it at 11.8%. Even for those who are able to find a job, the average salary remains paltry, at 300 GEL per month (about $120 US). To make ends meet, Georgian women have been taking the lead for more than two generations. Legal status or not, when they leave their country, they know that they will earn 3 to 10 times the average Georgian salary. They move to Greece, Italy or Turkey, where they work as nannies or cleaners, leaving their families behind. They consider their exile as their last resort. And live the consequences of their departure.
Text : Anabel Cosette CivitellaEn Géorgie, dans le Caucase du Sud, 54 % des émigrants sont des femmes. Dans cet ancien pays de l’URSS qui tente tant bien que mal de se rapprocher de l’Union européenne, les opportunités d’emplois bien rémunérés sont faibles. Personne ne croit les chiffres officiels du taux de chômage l’estimant à 11,8 %. Même pour ceux et celles qui arrivent à trouver un emploi, le salaire moyen reste dérisoire, soit 300 GEL par mois (environ 120 $ US) Pour joindre les deux bouts, les Géorgiennes prennent les devants depuis plus de deux générations. Statut légal ou pas, en quittant leur pays, elles savent qu’elles empocheront 3 à 10 fois le salaire moyen géorgien. Elles déménagent en Grèce, en Italie ou en Turquie, où elles travaillent comme nounous ou femmes de ménage, laissant derrière elles leur famille. Elles considèrent leur exil comme leur dernier recours. Et vivent les conséquences de leur départ.